Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Blog de CMER (Cellule Managériale d'Etudes et de Réflexion)

Le Blog de CMER (Cellule Managériale d'Etudes et de Réflexion)
Derniers commentaires
Archives
25 juin 2007

Voir GOREE et...Mourir!!!

Que s'est-il passé? Comment cela a-t-il été possible? Que faisait DIEU? Comment éviter cela dans l'A-venir? Ah! GOREE! Ce ne fût pas une partie de plaisir. Voir les canons qui ont annulé toute action libératrice. Voir les bâtisses construites à l'aide des cinq doigts, SEULEMENT! Voir les sous-sols réservés aux ESCLAVES; avec, au-dessus, les palais des colons. Voir ces grottes si étroites ou l'on entassait des centaines de NOIRS. Voir le lieu ou étaient enfermées les jeunes filles vierges ou le maître venait se servir à volonté. Voir ces lieux (encore plus étroits) ou étaient enfermés tous ceux qui tentaient de s'échapper. MERES, ENFANTS et MARIS sé-pa-rés! Ah la RAISON et ses ruses (HEGEL); plutôt le ca-pi-ta-lisme et ses ruses! Voir la porte du VOYAGE DU NON-RETOUR ( celle par laquelle ILS sortaient enchaînés; pour être entassés dans des bateaux; pour ne plus revoir l'AFRIQUE). L'HOMME existe-il? LA RAISON a-t-elle toujours existé? Mais, et LA CONSCIENCE NOIRE dans tout ça? Très fraternellement, à TOI qui nourris l'ESPOIR d'un monde davantage construit par L'HOMME et pour L'HOMME dans cet océan de ténèbres.
Publicité
20 juin 2007

Religion et Etat de droit: Méditation sur 'l'Affaire Béhanzin"

     Selon ces concepteurs qui l'opposent volontiers à l'Etat de police, l'Etat de droit est un Etat qui, dans ses rapports avec ses sujets et en ce qui concerne la garantie de leur statut individuel, doit se soumettre à un régime de Droit. Cela signifie que l'autorité administrative ne peut user, vis-à-vis de ses administrés, que de moyens autorisés par l'ordre juridique. Concrètement, l'Etat de droit se manifeste par le respect de la hiérarchie des normes, l'égalité des sujets de droit, l'indépendance de la justice.

     Il va donc sans dire que les citoyens ont besoin d'une certaine culture afin de s'approprier les idéaux véhiculés par un tel ordre politique. A côté de l'éducation familiale, scolaire (universitaire), sociologique, il ne faut pas perdre de vue l'éducation religieuse. Si la religion relève, pour l'essentiel, d'un choix de conscience individuelle, elle n'appartient pas moins au domaine public car le rituel religieux a une dimension sociale indéniable: l'homme ne saurait faire abstraction de ses convictions religieuses dans son comportement citoyen. Par la voie éducative, la religion inculque des éléments déterminants à la Promotion et à la Protection des droits de l'Homme et se présente comme une source d'apprentissage de la citoyenneté. Aussi la Bible affirle-t-elle clairement les idéaux d'humanité et de dignité humaine.

     Et, à l'époque des partis uniques, des responsables religieux ont souvent tiré la sonnette d'alarme devant les trop grandes violations des droits de l'Homme ou devant la pauvrété grandissante et les injustices sociales. C'est dans cette logique que le Pape Pie XI publia "Non Abbiamo Bisogno" en 1931 contre le fascisme, "Mit Brenneder Sorge" en 1935 contre le nazisme et "Divini Redemptoris" en 1937 contre le marxisme. En 1970, les représentants des principales religions du monde s'étaient réunis à Kyoto en vue de mettre sur pied une Conférence Mondiale qui ferait la promotion de la Paix, de la Justice...

     C'est donc une évidence que le fait religieux interfère dans le domaine public et donc sur les institutions politiques. Ainsi, par l'éducation religieuse, la religion se présente comme une des conditions d'émergence de l'Etat de Droit. Divers exemples limitent cependant cette belle thèse. En effet, en vertu de la séparation instaurée par la Modernité, l'on était en droit d'espérer le découpage juridique. Malheureusement, les tribunaux islamiques se proposent ni plus ni moins d'agir en juges compétents sur plusieurs domaines qui relèvent normalement du droit familial. Nous pourrions citer, entre autres, l'Association des Frères Musulmans, qui par le Livre saint et le sabre, invite les fidèles à instaurer le "règne de Dieu sur terre". Il en est de même du FIS en Algérie, du Front National Islamique au Soudan...L'on ne saurait oublier le silence de l'Eglise, voire sa compromission devant les violations flagrantes des droits de l'Homme (traite négrière, colonisation, antisémitisme...).

"L'Affaire Béhanzin" vient (ou alors tente d') assombrir un peu plus ce tableau. face à tous ces crimes supposés, que devraient faire les ONG spécialisées en matière des droits de l'Homme? Le Ministère de la justice devrait-il croiser les bras? L'Etat devra-t-il veiller à la VIE des communautés religieuses d'une manière plus rigoureuse?

15 mai 2007

Un Colloque sur la réforme de la Zone Franc

         Avec quarante cinq pour cent (45%) des richesses naturelles mondiales, l’Afrique devrait être un continent développé. Or, fort malheureusement, c’est sur ce continent que sont regroupés les Etats les plus pauvres et pour la plupart sous-développés de la planète. Et au lendemain du sommet de Cancun, un constat s’impose : un seul continent est plus pauvre qu’il y a environ un demi-siècle : l’Afrique, avec quelques 650 millions d’habitants, soit un peu plus de 10 % de l’humanité.

Economiquement, les 53 Etats africains génèrent un PNB d’environ 250 milliards de dollars soit 1,5 % du commerce international, l’équivalent de celui de la Belgiquede 10 millions d’habitants. Il convient de souligner que la République sud-africaine à elle seule représente la moitié de ce chiffre soit 0,75 %. Ainsi les autres Etats génèrent un PNB équivalent à celui de l’Autriche qui équivaut à 1/12 è de celui de la France. Sion ôte des cinquante deux Etats restant du continent africain les Etats qui, à défaut d’avoir un tissu industriel significatif ont au moins un tissu industriel estimatif comme la Tunisie, l’Egypte, le Nigeria et dans une certaine mesure la Libye, on imagine ce que peuvent représenter les quarante huit (48) autres Etats restants. Et la dette publique extérieure du continent atteint désormais 240 milliards de dollars.

Et selon le Rapport Mondial sur le développement humain du PNUD de l’an 20051, si les pays à haut revenu interrompaient leur croissance aujourd’hui et que l’Amérique latine et l’Afrique subsaharienne poursuivaient leur rythme de croissance actuel, l’Amérique latine devrait attendre jusqu’en 2177 et l’Afrique jusqu’en 2236 pour rattraper le retard. Et l’Afrique subsaharienne a enregistré un accroissement de la population vivant avec moins d’un dollar par jour : près de 100 millions de personnes de plus en 2001 qu’en 19904.

       Nous parvenons à comprendre aisément ce que voulait dire V. CHESNAULT qui, dans un article qui est entré dans l’histoire (le Monde, 28/02/1990), écrivait ceci : « si l’Afrique subsaharienne vient subitement à être engloutie, cela n’aurait aucune conséquence sur le marché de la planète ». Certains économistes se demandent si l’Afrique ne va pas tout simplement disparaître du commerce international en 2010. Ceci apparaît clairement sous la plume de Bernard LUGAN lorsqu’il écrit : « l’Afrique ne compte plus ; elle est même sortie de l’économie internationale. Sa part dans le commerce mondial était de 9% au moment des indépendances. En 1990, elle n’était plus que de 3% ».

A la question de savoir pourquoi l'Afrique est si pauvre, les reponses tout comme les solutions envisageables sont diverses et généralement fort complexes. Aussi entendons-nous ces derniers temps parler de création d'une monnaie africiane comme solution à cette misère. Afin de rendre formel ce débat, CMER organise un colloque sur la réforme de la zone franc au début du mois de juillet ici à Abidjan.

Pensez-vous que la création d'une monnaie, fût-elle ivoirienne, est la solution à nos problèmes?

17 avril 2007

MEMORANDUM

Des cosmogonies antiques (mythologie grecque, tradition judéo-chrétienne), il ressort qu'ayant perdu la faveur des dieux (ou de DIEU), il revient à l'homme de se prendre en charge. Il lui revient la lourde responsabilité d'humaniser le milieu dans lequel il vit. Aussi comprit-il la nécessité du vivre-ensemble et du développement technologique. Toutefois, il ne tardera pas à éprouver le désir de dominer l'Autre. Et la Déclaration universelle des Droits de l'Homme qui devait y remédier montrera (très vite) ses limites. Karl Marx en verra d'ailleurs simplement un instrument idéologique pour défendre les intérêts de la classe bourgeoise. En interrogeant l'histoire, l'on se rend compte que le brevet de Démocrate, de Défenseur des Droits de l'Homme sera distribué selon la « disponibilité » du client. Dès lors, Nkrumah, Lumumba, Sankara... ne peuvent qu'être peints comme des Etres abominables.

Ainsi réduits à défendre les intérêts de leurs (anciens) colons, les dirigeants africains ne peuvent qu'exploiter leurs différents peuples. On assiste dès lors aux démantèlements des projets nationaux de développement. C'est dans cette mouvance idéologique et historique que le Président Bédié, soupçonné de vouloir ouvrir son pays aux Asiatiques est renversé en Décembre 99 afin d' « offrir » le fauteuil présidentiel à quelqu'un de plus « disponible ». Malheureusement les schémas de l'Elysée et du Quai d'Orsay échouent. Laurent Gbagbo arrive au pouvoir; la suite, nous  la connaissons.

Fort heureusement, des jeunes, des autorités de ce pays s'organisent pour s'opposer au prix de leur vie au plan de la chiraquie. Cette résistance nous permet aujourd'hui d'avoir une lecture un peu plus objective de la prétendue coopération franco-ivoirienne. (cf. Mongo Béti : la France contre l'Afrique ; Mamadou Koulibaly : la Guerre de la France contre la Côte d'Ivoire). Et en l'état actuel des choses, les hommes armés par la France savent qu'il leur est dorénavant impossible de renverser le Président que le peuple s'est choisi.

Toutefois, cette résistance ne doit pas être un simple fait historique. Elle est à perpétuer. Il revient d'entretenir constamment cette foi en l'Avenir de ce pays désormais libre vis-à-vis de la France, dorénavant libre de se choisir ses partenaires économiques... Nous nous rappelons ici aisément de cette jeune étudiante noire qui, à la question de savoir ce qu'elle ferait de la liberté, répondit « pour la première fois, nous serons libres de penser à ce que nous ferons ». (cf. H. Marcuse : l'Homme Unidimensionnel). Ne voulant pas faire de l'anti-français un simple pain béni mieux ne voulant aucunement voir en cette guerre de libération nationale une simple volonté de noircir certains postes, nous voulons, nous aussi penser pour la première fois à ce que nous ferons.

Aussi avons-nous décidé d'ouvrir une cellule dénommée CMER (Cellule Managériale d'Etudes et de Réflexion). Cette cellule aura pour mission de réfléchir sur certaines questions primordiales de ce pays à travers divers modes d'actions: publications, conférences, colloques...Nous pensons que cette cellule pourra servir de base à d'autres recherches plus pragmatiques, plus scientifiques et donc susceptibles d'apporter une contribution forte à l'éveil de la conscience nationale. Nous comptons ainsi apporter notre pierre à la construction de l'édifice ivoirien. Car derrière l'aspect universel du développement, il convient d'embaumer les stratégies manageriales de parfum local en vue d'une opérationalité certaine.

Ce n'est pas une question de mode, c'est une question de survie!!! Votre contribution est attendue!

Publicité
Le Blog de CMER (Cellule Managériale d'Etudes et de Réflexion)
Publicité
Publicité