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Le Blog de CMER (Cellule Managériale d'Etudes et de Réflexion)
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15 mai 2007

Un Colloque sur la réforme de la Zone Franc

         Avec quarante cinq pour cent (45%) des richesses naturelles mondiales, l’Afrique devrait être un continent développé. Or, fort malheureusement, c’est sur ce continent que sont regroupés les Etats les plus pauvres et pour la plupart sous-développés de la planète. Et au lendemain du sommet de Cancun, un constat s’impose : un seul continent est plus pauvre qu’il y a environ un demi-siècle : l’Afrique, avec quelques 650 millions d’habitants, soit un peu plus de 10 % de l’humanité.

Economiquement, les 53 Etats africains génèrent un PNB d’environ 250 milliards de dollars soit 1,5 % du commerce international, l’équivalent de celui de la Belgiquede 10 millions d’habitants. Il convient de souligner que la République sud-africaine à elle seule représente la moitié de ce chiffre soit 0,75 %. Ainsi les autres Etats génèrent un PNB équivalent à celui de l’Autriche qui équivaut à 1/12 è de celui de la France. Sion ôte des cinquante deux Etats restant du continent africain les Etats qui, à défaut d’avoir un tissu industriel significatif ont au moins un tissu industriel estimatif comme la Tunisie, l’Egypte, le Nigeria et dans une certaine mesure la Libye, on imagine ce que peuvent représenter les quarante huit (48) autres Etats restants. Et la dette publique extérieure du continent atteint désormais 240 milliards de dollars.

Et selon le Rapport Mondial sur le développement humain du PNUD de l’an 20051, si les pays à haut revenu interrompaient leur croissance aujourd’hui et que l’Amérique latine et l’Afrique subsaharienne poursuivaient leur rythme de croissance actuel, l’Amérique latine devrait attendre jusqu’en 2177 et l’Afrique jusqu’en 2236 pour rattraper le retard. Et l’Afrique subsaharienne a enregistré un accroissement de la population vivant avec moins d’un dollar par jour : près de 100 millions de personnes de plus en 2001 qu’en 19904.

       Nous parvenons à comprendre aisément ce que voulait dire V. CHESNAULT qui, dans un article qui est entré dans l’histoire (le Monde, 28/02/1990), écrivait ceci : « si l’Afrique subsaharienne vient subitement à être engloutie, cela n’aurait aucune conséquence sur le marché de la planète ». Certains économistes se demandent si l’Afrique ne va pas tout simplement disparaître du commerce international en 2010. Ceci apparaît clairement sous la plume de Bernard LUGAN lorsqu’il écrit : « l’Afrique ne compte plus ; elle est même sortie de l’économie internationale. Sa part dans le commerce mondial était de 9% au moment des indépendances. En 1990, elle n’était plus que de 3% ».

A la question de savoir pourquoi l'Afrique est si pauvre, les reponses tout comme les solutions envisageables sont diverses et généralement fort complexes. Aussi entendons-nous ces derniers temps parler de création d'une monnaie africiane comme solution à cette misère. Afin de rendre formel ce débat, CMER organise un colloque sur la réforme de la zone franc au début du mois de juillet ici à Abidjan.

Pensez-vous que la création d'une monnaie, fût-elle ivoirienne, est la solution à nos problèmes?

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Commentaires
A
souverains et de son devenir, le pays et ses gouvernants peuvent s’engager dans le souci de juguler la crise multiforme qu’il traverse ? Enfin
Z
PAUVRE OU APPAUVRIE,LA REALITE EST LA IMPLACABLE. L'AFRIQUE EST A LA TRAINE. QUE DIS JE EN AGONIE TRES AVANCEE.SI ON DOIT ATTENDRE LE CHANGEMENT DE MENTALITE NOUS N Y ARRIVERONS JAMAIS. NOUS SOMMES A UNE ERE OU NOUS DEVONS BOULEVERSER L'ORDRE DES CHOSES.MON CHER FLOPIE JE TE COMPRENDS DANS UN CERTAIN SENS, MAIS IL NE FAUT PAS ATTENDRE. CAR DE TOUTES LES FACONS TOUT LE MONDE N'ADHERERA PAS A CE CHANGEMENT. LA MONNAIE EST LE SEUL GAGE D'UNE INDEPENDANCE.POUR NOTRE PAYS LE PROGRES ET LE DEVELOPPEMENT SE CONJUGUENT FORCEMENT AVEC LA MONNAIE, NOTRE MONNAIE.IL Y A TOUJOURS UN DEBUT A TOUTE CHOSE.LES TETES SONT LA , ALORS ON ATTEND QUOI OU QUI? PERSONNE.SI NOUS DIRIGEONS DE GRANDES INSTITUTIONS FINANCIERES C'EST QUE NOUS POUVONS CREER NOTRE MONNAIE.C'EST TROS FACILE DE DIRE QUE LA MONNAIE D'UN TEL EST SUPERIEURE A CELLE D'UN TEL AUTRE.QUAND JE VOIS DES PAYS COMME L'ITALIE,L'ESPAGNE ET LE PORTUGAL POUR NE CITER QUE CEUX LA;QUI NAGUERE AVAIENT DES MONNAIES TRES FAIBLES PAR RAPPORT AU CFA, N'EST CE PAS QU'AUJOURD'HUI ILS SONT LOIN DE NOUS. C'EST CLAIR QUE L'EURO Y EST POUR BEAUCOUP. ALORS ON PEUT Y ALLER.SEULE NOTRE MONNAIE PEUT NOUS SORTIR DE CETTE MISERE DANS LAQUELLE NOUS A PLONGES DES SIECLES D'EXPLOTATION.VIVE L'AFRIQUE LIBRE!VIVE LA MONNAIE IVOIRE!
F
Bonjour mes frères. Tout d'abord, je voudrais vous signaler que je suis un blanc né en afrique.<br /> Pour cette raison, je suis assez choqué d'entendre toujours cet adjectif péjoratif "blanc" qui englobe tout le monde sans jamais faire de différence entre un peuple et un gouvernement. Sinon que devrait on penser de l'afrique au regard de l'attitude de certain qui ont vendu leurs propre frères pour engrenger des bénéfices personnels ?! Ce qui est fait est fait.<br /> L'histoire n'est pas figée et est la pour nous faire avancer et non pas pour faire perdurer les renguenes. Sinon la france serait toujours en guerre avec l'allemagne ! L'histoire nous montre encore qu'il en est bien autrement. <br /> Alors,je dis oui, pourquoi pas une monnaie pour l'afrique, mais celle ci doit rentrer dans une véritable démarche de développement du continent.<br /> Au regard de ce que je vie aujourd'hui en afrique, j'ai bien du mal a croire que cette notion soit réellement dans l'esprit des dirrigeants. <br /> Comment m'expliquez vous, que les nombreuses sociétés anciennement francaises en cote d'ivoire soient aujourd'hui détenues en casi totalité par des libanais. Comment l'etat lui même a t'il fait pour laisser passer des entreprises qui auraient du leur rapporter un benefice certain et du travail pour beaucoups.<br /> Comment n'expliquez vous que le credit est encore ci dur d'acces aux africains mêmes diplomés. Quand a l'argument évoqué dans l'un des articles, qui dit que les blancs ne laisseront jamais les africains les rattraper, bien qu'il ne soit pas faut, il est fortement a nuancer. Tout d'abord, comme je disai précedement, ne confondez pas gouvernement et population, sinon vous risquez définitivement de décourager tous ces "blancs" qui passent leur vie à créer des associations pour le développement de l'afrique. Par ailleurs, si l'argument a une part de vérité, elle doit etre bien maigre. Je m'explique: j'ai vecu quelques temps en Cote d'Ivoire ou j'y ai travaillé. Je suis designer, actuellement en train de faire un<br /> mémoire sur le développement en cote d'ivoire. J'ai discuté avec nombre de travailleur africains qui m'ont tous dit la même chose. "Quand le blanc est la, il nous apprend et on progresse, maintenant qu'il est parti, on stagne et nos freres noirs ne nous apprennent rien de ce qu'ils savent car chacun a trop peur de se faire piquer ca place".Au même titre, j'ai entendu quand afrique, le membre de la famille qui a reussi socialement, a plus l'habitude de distribuer un peu d'argent régulièrement, plutot que de miser gros une bonne fois sur un membre puis un autre de ca famille qui pourra faire de même une fois ca réussite obtenue. Alors que ce passe t'il le jour ou le membre iminant de la famille perd ca place ou meurt ? Tous les autres meurent aussi, il n'y a pas de secret. Attention, ceci n'est pas un jugement mais un constat.<br /> <br /> Tout ceci pour dire, qu'il faudrait a mon sens commencer par faire evoluer encore les mentalité, ce qui je pense est en cour, avant de penser a établir une monnaie africaine. Car dans l'etat actuel des choses, cette monnaie continuera a profiter aux mêmes individus qui s'en mèttent plein les poches pendant que leurpeuple crêve de faim et de maladies sous les tas d'ordures.<br /> <br /> Alors avec du courage et beaucoup d'humanité nous y arriverons mes freres.
O
Pardon de le dire ainsi, mais la première partie de cet article m'insupporte vivement. C'est facile de dire que "l'Afrique est pauvre", alors que la réalité quotidiennement vécue c'est que "L'AFRIQUE EST APPAUVRIE" par 500 ans de traite/colonisation/néocolonisation...<br /> <br /> La quasi-totalité des autres peuples qui ont subi une séquence historique analogue ont purement et simplement disparu de la planète. Ou alors il en subsiste des bribes souvent barricadées dans des réserves, dont les membres s'imbibent d'alcool et survivent grâce à des allocations misérables (Aborigènes d'Australie, Indiens des EUA, Indiens d'Amazonie, etc.) : c'est ça qui est la vérité...<br /> <br /> La structure des échanges économiques mondiaux, tels qu'ils sont depuis des siècles, tend à faire de toute l'Afrique une vaste réserve d'Indiens. Donc, c'est trop facile de dire que l'Afrique ne compte pas lorsque tout est fait pour que ses habitants disparaissent, afin que les uns et les autres puissent plus tranquillement continuer de la piller, de la dépecer : sans les guerres africaines, à qui la France (et d'autres armuriers) vendrait ses armes? Sans l'uranium nigérien, commment la france aurait-elle pu assurer son indépendance énergétique et se doter d'une force stratégique militaire dite de dissuasion nucléaire? Combien de milliers d'emplois sont crées en Belgique grâce à l'exploitation et la commercialisation de diamants africains à Anvers? Qui achète les diamants des "saigneurs" de la guerre africains? Qui arme ces mercénaires? La liste est trop longue, et chacun de nous ici ne le sait que trop bien...<br /> <br /> Sur la monnaie :<br /> La monnaie est l'étalon de la valeur économique des biens et services échangés ou produits sur un territoire politique donné. Seul le souverain (Etat ou Monarque) de ce territoire a le droit de battre-monnaie, c'est-à-dire d'instituer les signes et objet permettant de valoriser ces échanges. <br /> <br /> DONC, EN PRINCIPE TOUT ETAT A LE DROIT DE CREER SA PROPRE MONNAIE : aussi bien Malte, la Slovénie, la Lettonie, et autres minuscules pays de l'Est européen sans aucune quelconque ressource particulière, que la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Sénégal, le Mali, etc. ; des pays africains beaucoup plus riches (en minerais et autres matières premières) que les premiers cités.<br /> <br /> Or, tous les pays de l'ex Bloc de l'Est ont crée leur monnaie SANS HESITATION, dès qu'ils ont obtenu (et non conquis...) leur indépendance, il y à peine une quinzaine d'années. Comment se fait-il qu'au bout de presque cinquante années d'indépendance, l'on continue encore de se demander si les Etats africains doivent, peuvent, créer leur propre monnaie (nationale ou régionale)???<br /> <br /> A noter qu'aucun pays développé n'est dépendant sur le plan monétaire, en dehors de ceux ayant librement consenti à mettre en commun leurs institutions monétaires. Donc, pas de miracle : pour être "développé" il faut être monétairement autonome ; même si la souveraineté monétaire ne garantit pas nécessairement le "développement"...<br /> <br /> Si je pouvais fixer à discrétion le prix des Airbus et autres marchandises made in France, je pourrais évaluer à 1000 tonnes de coton un A330 : j'échangerais mon coton contre des A330, et je revendrais ces avions à d'autres pays au prix où ils s'échangent aujourd'hui. <br /> <br /> Voici très schématiquement comment fonctionne les échanges entre Africains et le reste du Monde : les courts des matières premières étant fixés par les instutions des pays acheteurs, il est cyniquement normal que ces courts baissent tendanciellement depuis des siècles (en valeur constante) par rapport à celui des produits finis. Il en résulte que les Africains travaillent toujours beaucoup plus pour acheter toujours moins de marchandises avec les fruits de leur travail : c'est cette inégalité structurale des échanges mondiaux qui nous appauvrit.<br /> <br /> Or, pour maintenir de tels termes inégaux, certains suscitent et soutiennent des dictatures en Afrique, ou ils attisent des "conflits" dits interethniques ou inter-religieux grâce auxquels des armes s'écoulent à flot contre des pierres précieuses ou du pétrole africains...<br /> <br /> Tout cela, nous commençons à le comprendre parfaitement. Dommage que nos diagnostics continuent de ne pas en tirer toutes les conséquences. Car la litanie de chiffrs esquissés ci-dessus empêche de voir en dessous de ces analyses quantitativistes maintenant obsolètes : si quelqu'un prétend que l'Afrique représente 1.5% du commerce mondial, demandons lui combien de millions d'emplois crées dans le monde par l'exploitation des ressources naturelles africaines...<br /> <br /> La souveraineté monétaire nationale (ou régionale) permet d'élaborer une politique économique nationale (ou régionale) autonome, destinée à promouvoir les intérêt des populations africaines d'abord. Elle permet de mettre en place une politique bancaire de crédit à l'initiative économique locale (croissance par l'Offre), voire de crédit à la consommation des ménages (croissance par la Demande). Elle permet d'avoir une stratégie budgétaire plus ambitieuse, plus offensive en matière de financement des infrastructures publiques, de fonctionnement des collectivités territoriales, etc.<br /> Au lieu de quoi, l'UEMOA a une surliquidité de plus 3000 milliards de francs CFA qui dorment dans le circuit bancaire régional, plutôt que d'être mobilisés vers des investissements structurels productifs ; sa seule vocation étant de veiller sur la parité €uro-CFA : pur dessein obtusément technocratique, aux antipodes des préoccupations politiques pressantes des citoyens africains, mais qui convient très bien à Bwana...
B
je ne suis pas un specialiste de la matiere mais je vous encourage a poursuivre cette reflexion, bravo donc pour cette conference... au faite comment l'afrique peut se developper sans avoir sa propre monnaie(independante) , voyez vous la parite monaie chinoise-euro et parite cfa-euro c'est aberant comment seront nous competitif avec une monaie si forte?... je suis convaincu que la premiere des choses a faire c'est creer une vraie monnaie africaine, je dis toujours prenons l'afrique du sud comme locomotive pour l'afrique invitons la a etre la locomotive de l'afrique... Quel interet les europeens auront a nous aider a nous developper.. et puis cette question de dette posons nous la question a qui a servi l'endettement de l'afrique? aux dictateurs et a leurs amis europeens n'est-il pas temps qu'il y'ait un front de refus de payer cette pseudodette qui n'a pas servi aux africains...
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